Quel triste métier
Que servir de modèle
Pour la riche clientèle
De peintres désargentés
Vermeer m’eut habillée
De sa lumière douce
Qui embellit les rousses
Et les rend désirées
Le pinceau de Renoir
M’aurait donné la main
Pour sortir de mon bain
Me donnant belle à voir
C’eut été Picasso
On ne m’eut reconnue
Avec lui poser nue
Il n’en écoute pas trop
Mais Gustave Courbet
Négligeant ma pudeur
Pour un client voyeur
Me fit déshabiller
Allongée et cambrée
Étendue sur un lit
Exposée alanguie
Ma fente dévoilée
Sortie de cet enfer
Où j’étais confinée
Me voilà à Orsay
Disposée à vous plaire
Souffrant de basses injures
Offerte aux yeux envieux
De jeunes et de vieux
Amateurs de luxure
Je me présente à vous
Dans ma vérité nue
Car toute honte bue
Maintenant je m’en fous
Des jugements d’immonde
Il ne reste plus rien
Mon sourire vaut bien
Celui de la Joconde
Que servir de modèle
Pour la riche clientèle
De peintres désargentés
Vermeer m’eut habillée
De sa lumière douce
Qui embellit les rousses
Et les rend désirées
Le pinceau de Renoir
M’aurait donné la main
Pour sortir de mon bain
Me donnant belle à voir
C’eut été Picasso
On ne m’eut reconnue
Avec lui poser nue
Il n’en écoute pas trop
Mais Gustave Courbet
Négligeant ma pudeur
Pour un client voyeur
Me fit déshabiller
Allongée et cambrée
Étendue sur un lit
Exposée alanguie
Ma fente dévoilée
Sortie de cet enfer
Où j’étais confinée
Me voilà à Orsay
Disposée à vous plaire
Souffrant de basses injures
Offerte aux yeux envieux
De jeunes et de vieux
Amateurs de luxure
Je me présente à vous
Dans ma vérité nue
Car toute honte bue
Maintenant je m’en fous
Des jugements d’immonde
Il ne reste plus rien
Mon sourire vaut bien
Celui de la Joconde
Concours organisé par Murielle : "Donnez vie à un tableau"
Texte inspiré de « L’origine du monde » - 1866
Œuvre de Gustave COURBET
Musée d’Orsay
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